Vous avez déjà eu à observer en prenant de la distance des fans autour de leur idole ? J'en ai eu ma première expérience hier, au match de gala "Zidane et ses amis" au Stade Percival Molson de l'Université MGill, à Montréal, en tant que bénévole pour l'UNICEF. C'était du délire.
Déjà une heure et demi avant le début du match, nous avons commencé à vendre à 30 dollars des maillots bleus avec écrit à l'arrière "Zidane" et son numéro "10" et à l'avant un petit icone avec autour "Zidane and Friends", et ils sont tous partis comme des petits pains. Nous avons tellement regretté de ne pas en avoir plus. Des fans m'ont même indiqué leur section, numéro de rangée et de siège au cas où je trouverai un autre bénévole qui en vendait encore ! Nous avions des T-shirts avec écrit au-dessus "Zidane et ses amis" autour d'un ballon et cela n'a pas été difficile aussi d'en vendre beaucoup. Sur les maillots et les T-shirts, UNICEF récupérait 10% de la vente pour les enfants. Sur les billets aussi, UNICEF récupérait un pourcentage car Zidane est un ambassadeur des Nations-Unis. Mais là où nous bénévoles nous nous sommes concentrés pendant le match, c'était sur les dons direct à l'UNICEF que les supporters pouvaient faire. Nous nous sommes donc baladés dans le stade avec nos tirelires et ça c'était assez intéressant.
À la première mi-temps, j'ai commencé à me promener dans une section mais ce n'était pas facile t'attirer l'attention des gens. Dès que Zidane touchait le ballon, c'était "ouuuaaais, bravo Zizou!"; dès que la surface de réparation était proche, tous les muscles se tendaient et les cous s'étiraient au maximum vers ce côté du terrain, mais si le but était manqué, c'était "ohhhhhhh" et on se remet droit; si le but était marqué, tout le stade se lève à grands cris. Si Zidane doit faire un corner, toutes les sections aux alentours vont se lever pour le voir et crier son nom. Dès qu'il finit l'action, il se tourne vers eux pour les saluer de la main et là c'est le délire à nouveau. J'avais jamais vu ça. On l'aurait laissé tout seul sur le terrain avec un ballon que des gens seraient venus quand même crier son nom pendant une heure trente.
Vers la fin de la première mi-temps, je me suis assise avec d'autres bénévoles au bord du terrain, juste derrière la ligne qui délimite le terrain, sur la piste d'athlétisme. C'est assez impressionnant de voir Zidane jouer d'aussi près. Il était plus grand et plus musclé que tous les autres joueurs et son jeu est tellement lent et précis, c'est fou. Il voit le jeu se dérouler à l'avance et anticipe sur l'action à venir dans tous les détails, avec le placement de ses co-équipiers et celui des joueurs adverses. Évidemment, c'est lui qui a fait la passe décisive pour presque tous les buts et les autres il les a marqués lui-même pour le grand bonheur des fans. Il y en avait un au premier rang, juste derrière nous qui ne doit plus avoir de voix ce matin. C'était continuellement "Zidaaaaane, we love you so much man !"
Pour la deuxième mi-temps, je suis allée avec deux autres bénévoles dans les sections d'en face, et à un moment donné je me suis retrouvée au milieu de fans algériens qui sautaient continuellement sur les bancs en agitant le drapeau de leur pays. Et tout autour d'eux, ça bougeait, car la joie d'un fan est très contagieuse. Ah là, il fallait pas que Zidane fasse un passement de jambes, un crochet du droit ou un petit pont parce qu'après c'était la folie: "Dammmnnn ! Putain Zizou, nooonnnn, tu es trop booonnn, Zizou, Zizou !"
Être aimé comme ça, comme un Dieu... Certaines stars peuvent le ressentir parfois comme une malédiction, mais pour Zidane hier je pense que cela a été une réelle bénédiction. Le Tonton a souri sur le terrain pendant tout le match, il s'est vraiment amusé, et nous avec lui !
Et petite anecdote ou plutôt petit quiz pour la route: qu'est-ce que cela donne quand vous réunissez les bénévoles d'une organisation internationale dans une ville multiculturelle pour un évènement ? On finit par observer à un moment donné deux dames bénévoles latino-américaines qui parlent espagnol entre elles, qui vendent des T-shirts à un caucasien anglophone, et une africaine francophone qui arrive au même moment pour leur faire son compte de vente et qui leur dit sans faire exprès avec une mélange d'accents différents: "On a déjà vendu ocho T-shirts, plus deux autres maintenant à ten dollars..." Oui, je m'étais lancée dans l'espanofranglais !
lundi 29 juin 2009
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1 commentaire:
Ah! Comme on aurait aimé être là! "Lent et précis" à la fois, c'est possible?? Merci de nous faire rêver. Je ne l'ai vu qu'à la télé... Chanceux montréalais! - Toun
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