Aujourd'hui, le G20 s'est réuni en sommet extraordinaire pour se concerter sur les solutions à apporter à la crise financière. Apparemment ils sont tous d'accord sur une restructuration du système financier mondiale, mais la question du "jusqu'à quel point" et celle du "comment" divisent. Pourtant, va falloir s'organiser pour s'entendre et parler d'une seule et même voix très bientôt car économiquement parlant, nous habitons maintenant tous la même maison et dès qu'il y en a un qui attrape la grippe...
Dans l'édition du 19 octobre du magazine Jeune Afrique, l'économiste français Jacques Attali qui dirige actuellement l'organisation de solidarité internationale PlaNet Finance, dit dans une interview que la crise aurait pu être éviter si l'économie mondiale n'était pas concentrée dans les niches virtuelles plus profitables à un minorité d'individus, au détriment de l'économie réelle. Il en prévoit d'autres plus graves si les plus riches de la planète ne s'intéressent pas au sort du plus grand nombre (ce qui peut être fait notamment grace au micro-credit), et surtout au sort de la planète. Après ce tsunami financier et économique qui ne fait que commencer, il prévoit un tsunami climatique dans un monde interconnecté ou les cycles de toutes natures sont de plus en plus court, dans un monde où la principale rareté c'est le temps, enfin dans un monde qui peut être vu comme "un avion qui va extrêmement vite, mais non seulement n'a pas de pilote mais n'a même pas de cabine de pilotage". Il continue ainsi: "Le monde ressemble à ces régions ou il y a un marché sans État (donc sans respect du droit car c'est l'État qui fait respecter le droit), comme la Somalie, un pays sans réel gouvernement depuis plus de quinze ans. Le monde, aujourd'hui, c'est la Somalie !"
J'espère que lors de la prochaine rencontre du G20 au printemps prochain, les plans de la cabine de pilotage seront lancés.
samedi 15 novembre 2008
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