Les échanges dans le précédent billet (C'est fini les grandes révolutions) m'ont amené à regarder de plus près le sujet de l'importance des institutions traditionnelles qui existent parallèlement aux institutions officielles héritées de la colonisation au Sénégal. Un article du sociologue Lamine Sagna analyse ce phénomène aux niveaux des activités économiques de la population. Il s'agit de l'étude "Senegal and Development: The struggle between Formal and Informal processes" que vous pouvez lire ici:
http://laminesagna.homestead.com/Other_Articles.html
La "résistance" quotidienne de ce type de système traditionnel est un exemple parmi tant d'autres qui montre une non adhérence manifeste de certaines populations à l'idéologie dominante. Les partisans des théories hétérodoxes en économie s'impliquent de plus en plus dans le débat, notamment dans le domaine du développement depuis l'échec de l'approche macroéconomique à ce sujet et nous pouvons nous attendre à ce que leurs idées soient de plus en plus analyser par l'idéologie dominante, notamment en temps de crise... et bien sûr si l'outil mathématique continue de le permettre. Mais attention, nous parlons toujours d'adaptation et de réforme de l'idéologie dominante. Pas de révolution.
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2 commentaires:
Est-ce donc -entre autres- que les institutions, les organismes internationaux, la "globalisation", l'internationalisation, plutôt que de nous libérer, nous "lient"?
Le degre de liberalisation comme nous le voyons, depend de la puissance economique d'un pays. Voici ce que j'ai lu ce matin dans les nouvelles: "Crise, 306 milliards pour sauver Citigroup" -
http://fr.news.yahoo.com/4/20081124/tbs-crise-usa-citigroup-7318940.html
Donc quand ca va bien ou que la situation est supportable, c'est le marche libre, mais si "les conséquences d'une faillite auraient été trop graves", on intervient massivement. C'est pareil avec les subventions a l'agriculture, les subventions au textile, et la liste est longue. Quand le Malawi a voulu faire ce que les USA ont fait aujourd'hui fait avec Citigroup, les bailleurs de fonds lui ont tourne le dos, mais ce pays africain a su rester concentrer sur ses objectifs, sur sa vision et ca a marche.
L'echec de la derniere rencontre de l'OMC montre que les plus faibles le sont de moins en moins. Un echec donc qui est en realite une reussite ! Le systeme, malgre tous ses defauts, peut nous lier pour le mieux, bien sur a condition que les liens de dependance se fassent dans les deux sens et que chacun puisse aussi jouir de son independance et subventionner sa population quand elle en a besoin. Bref, on arrivera quelque part quand les regles du jeu seront les memes pour tous.
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