dimanche 16 août 2009

Le Défi Asiatique de Kishore Mahbubani

Un excellent ouvrage que je viens de découvrir et que l'on m'a suggéré lorsque dans une conversation j'exprimais l'idée qu'un peuple n'atteindra jamais son plein potentiel tant et aussi longtemps qu'il ne sera pas lui-même. Vous l'aurez deviné, je suis une fan de philosophies venues de l'Orient.

Le site de l'auteur:
http://www.mahbubani.net/


Voici le résumé du livre sur évène.fr:
http://www.evene.fr/livres/livre/kishore-mahbubani-le-defi-asiatique-37054.php

«Pendant des siècles, les Asiatiques ont eu le sentiment d'avoir été exclus de l'histoire mondiale. Aujourd' hui, ils sont prêts à devenir des acteurs à part entière, après avoir intégré les "bonnes pratiques" de l'Occident – l'économie de marché, les sciences et les technologies, la méritocratie, l'état de droit, le pragmatisme, la culture de la paix et le développement de l'éducation. Tels sont, selon Kishore Mahbubani, les "sept piliers de la sagesse occidentale" dont se sont inspirés les pays asiatiques pour avancer à grands pas. L'Occident saura-t-il résister à l'ascension économique vertigineuse de l'Asie ? Pour Kishore Mahbubani, l'Asie n'a nulle intention de dominer l'Occident, elle y puise simplement les solutions qui lui permettront de tourner définitivement la page de la pauvreté. Mais il nous met aussi en garde : l'Occident devra à son tour renoncer à sa domination, notamment sur les institutions internationales.»

Et celui sur esprit.presse.fr:
http://www.esprit.presse.fr/esprit/critics.php?code=288

«Né à Singapour, l’un des petits dragons qui ont anticipé la dynamique de la mondialisation et précédé l’émergence des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), Mahbubani est l’un des intellectuels non européens qui invitent l’Europe à se décentrer. Qu’est-ce à dire ? Il se demande d’abord quels sont les atouts de l’Asie et de quelques autres mondes (Inde, Chine, monde islamique), et les raisons pour lesquelles ils sont sortis de ce qui apparaissait aux yeux des Européens comme un long sommeil ou une pré-histoire. Ensuite, il observe l’Europe depuis l’Asie, s’interroge sur l’affaiblissement du monde occidental et sur les résistances contemporaines à sa domination. De ces observations, faut-il conclure à un relativisme historique ? Non, pour Mahbubani, la désoccidentalisation du monde ne signifie pas que les nouveaux impératifs du leadership mondial induisent un renoncement à des valeurs universelles, à l’État de droit et à la justice sociale. Dans ce contexte d’un décentrement du monde, voire d’un durcissement du monde, les valeurs asiatiques ne sont pas celles que préconisaient Lee Kuan Yew il y a plus d’une décennie maintenant. Elles sont pour Mahbubani, en cela très pragmatique, une mise en situation de valeurs partageables. Merleau-Ponty ne parlait-il pas d’un « universel latéral » invitant à traduire les langues et les pensées ? Mahbubani opère pour sa part une traduction historique en se réclamant d’un pragmatisme philosophique auquel il reproche à l’Amérique d’avoir renoncé. « Nous avons accordé beaucoup d’attention aux philosophies britanniques et européennes, et trop peu à la doctrine pragmatique américaine, jugée moins sérieuse parce qu’elle n’aspirait pas à la vérité absolue, chère à Kant ou à Hegel. Le pragmatisme est pourtant le meilleur guide que nous puissions avoir en ce début de siècle. »

O. M.»

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