mercredi 9 septembre 2009

Vers une ère post-raciale ? Seulement quand plus de parents auront le courage de parler de race à leurs enfants !



Une excellente étude publier par Newsweek:

http://www.newsweek.com/id/214989/page/1

Vous pouvez aussi cliquer sur le titre de ce biellet pour lire l'article qui est long, mais je vous recommande très très vivement d'aller jusqu'au bout, vous n'allez pas du tout le regretter, je vous le promets.


Personnellement, j'ai fait mon école primaire dans l'un des établissements les plus multiculturels de l'Afrique de l'Ouest (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cours_Sainte-Marie_de_Hann). Cela ne m'a pas empêché de me rendre compte avant l'âge de six ans que j'étais noire et que certains de mes amis étaient blancs. Eux aussi savaient qu'ils étaient blancs (ils étaient même la minorité visible). Mais on ne parlait jamais de ça, d'un côté comme de l'autre. Et bien que je ne savais pas ce que cela pouvait bien signifier, la différence était là, bel et bien là. Puis ça ne s'arrêtait pas à la couleur de la peau. Je m'en rendais compte aussi lorsque le peigne passait bien dans les cheveux de mes copines blondes, bien dans les cheveux de ma poupée Barbie et m'arrachait des cris quand il passait dans les miens ! Adulte, après le passage habituelle au défrisage, j'ai décidé de garder mes cheveux en afro avec leurs boucles et de n'y passer un peigne que de manière sporadique quand ils sont mouillés. La majeure partie du temps, je les démêle avec mes doigts en les vaporisant avec un peu d'eau et en ajoutant une lotion à base d'huile d'olive, et c'est tout. Je m'en porte mieux et ça ne dérange personne là où je suis. Mais le chemin mental à parcourir fut long et ardu ! Et je sais toujours que je suis noire, tous les Noirs savent toujours qu'ils sont noirs et tous les Blancs savent encore qu'ils sont blancs. Ne pas en parler ne règle rien du tout.

2 commentaires:

et.gaud a dit...

Wow, quel excellent lien! J'avoue que j'aurais aussi été tenté de ne pas aborder directement la race avec mes (éventuels) enfants en bas âge pour ne pas leur imposer le concept de différence raciale, mais cet article m'a convaincu du contraire.

Je me demande si, dans le cas des É-U en particulier, le "racisme" des enfants ne serait pas lié aux infos à la télé qui présentent souvent des méfaits violents perpétrés par des noirs (je pense au segment là-dessus dans Bowling for Columbine). Si un enfant blanc n'a comme seule référence les "méchants" qu'il voit à la télé, ça pourrait affecter sa perception je pense. J'aimerais voir la même étude sur le Canada ou d'autres pays pour comparaison (réflexe d'économiste-statisticien).

Ndack a dit...

J'ai eu la même réaction que toi Étienne quand j'ai lu l'article, c'est tellement bien fait !

L'impact des médias est certain (faudrait voir jusqu'à quel point), surtout à partir de la génération télé des années 60-70, jusqu'aux enfants d'aujourd'hui.

Et je comprend ton réflexe de statisticien. De mon côté, j'ai tout de suite souhaité la même étude mais... en Afrique !